D’après l’IFR (International federation of robotics), le marché nord-américain a vu les sociétés américaines, canadiennes et mexicaines commander 11595 robots industriels au cours du premier trimestre 2022. Cela représente une progression de 28% par rapport à la même période en 2021, et un chiffre d’affaires en hausse de 43%, qui s’établit au niveau historique de 664 millions de dollars.
« […] Dans tous les secteurs, le boom post-Covid crée une croissance à deux chiffres par rapport au même trimestre de l’année dernière », note l’IFR. Ces chiffres s’inscrivent dans un mouvement de « forte reprise des marchés internationaux de la robotique : les installations mondiales de robots industriels en 2021 dépassent même l’année record 2018 », a déclaré Milton Guerry, le président d’IFR. En effet, les données préliminaires pour 2021 révèlent l’installation de quelques 486700 robots industriels dans le monde, soit +27% en glissement annuel.
Suivant une tendance lourde, les clients non automobiles ont commandé plus de robots que les clients de ce secteur. Dans le monde, c’est d’ailleurs l’industrie électrique et électronique qui est le plus grand preneur de commandes, avec un record de 132200 unités installées en 2021. La remarque s’applique au niveau régional de l’Amérique du Nord : les clients étrangers à l’automobile ont commandé 6122 robots au cours du premier trimestre de l’année, soit 646 unités de plus que les clients du secteur de l’automobile. Mieux encore, cette orientation s’est confirmée au cours de sept des neuf derniers trimestres.
Toutefois, il convient de signaler que les États-Unis possèdent le deuxième plus grand volume de production de voitures et de véhicules légers au monde, juste après la Chine. Les installations mondiales de robots industriels dans ce secteur ont atteint 109400 unités en 2021 (+37% sur un an). Sur la période du premier trimestre 2022, les constructeurs automobiles et les fabricants de composants ont représenté ont pesé à eux deux pour 47% des commandes de robots. Et cela ne semble pas fini : plusieurs constructeurs automobiles prévoient d’investir afin d’équiper davantage leurs usines fabriquant de nouveaux modèles de voitures à propulsion électrique, ou bien pour augmenter la capacité de production de batteries.