La santé de la microélectronique repose sur trois fondamentaux. Le contexte économique général dicte la confiance des consommateurs et leur pouvoir d’achat ; l’innovation technologique motive l’acquisition de nouveaux smartphones, ordinateurs, véhicules ou robots industriels ; enfin, l’industrie des circuits intégrés met en oeuvre les capacités de production adéquates pour répondre à la demande. Comme l’indique dans ses derniers bulletins l’association Dmass qui rassemble l’essentiel des distributeurs européens, deux de ces trois fondamentaux ne sont pas actuellement au beau fixe. La guerre en Ukraine et l’inflation pèsent lourdement sur une économie mondiale déjà éprouvée par la pandémie, tandis que l’approvisionnement en semi-conducteurs reste très tendu pour certaines familles de composants. Il en résulte une atmosphère assez étrange dans laquelle les fournisseurs de puces continuent d’engranger les profits et de tabler sur une croissance confortable, alors que l’avenir semble plus imprévisible que jamais.