Déjà en février, lors de la présentation de son plan Renaulution, le groupe évoquait l’idée de séparer ses activités et technologies 100% électriques et thermiques. Aujourd’hui, on en sait plus sur ce projet. Renault prévoit de créer deux entités : l’une consacrée aux véhicules électriques et au software, l’autre regroupant les activités de la chaîne de traction thermique et hybride. Les deux filiales devraient réunir 10 000 salariés chacune d’ici 2023. En comparaison, le groupe Renault emploie plus de 150 000 personnes dans le monde.
Seule la partie électrique sera basée en France. Elle regroupera les activités d’une partie du Technocentre de Renault situé à Guyancourt (Yvelines) et de Renault Software Lab, le site ElectriCity et l’usine Cléon. Cette filiale pourrait être introduite en Bourse d’ici à 2023 afin de profiter de l’intérêt accru pour les véhicules électriques. A l’occasion de cette annonce, Renault a rappelé son objectif de devenir une marque 100% électrique en Europe pour les véhicules particuliers d’ici 2030.
La deuxième entité regroupera les usines « Powertrain » de Renault : Motores (Espagne), Séville (Espagne), Cacia (Portugal), Bursa (Turquie), Pitesti (Roumanie), Curitiba (Brésil), CorMecanica (Chili), PFA (Argentine). Elle comprendra aussi les centres d’ingénierie et R&D de Renault en Espagne, en Roumanie, en Turquie et au Brésil. Cette filiale, au contraire de celle sur l’électrique, ne devrait pas entrer en Bourse. Cependant, d’autres constructeurs automobiles partenaires de Renault, comme Nissan ou Geely, pourraient prendre des parts dans cette entreprise.