Le fabriquant de câbles Leoni n’avait pas besoin de cela. En proie à des difficultés financières, la société a été perquisitionnée par l’Office fédéral allemand de lutte contre les cartels en janvier dernier, tandis qu’elle entérinait un accord contraignant avec BizLink. Cette fois-ci, en raison de la guerre en Ukraine et de l’impact économique qui en découle, son conseil d’administration a réajusté ses prévisions pour l’exercice 2022 (notamment un chiffre d’affaires légèrement supérieur à 5 milliards d’euros). L’Allemand s’attend plus précisément à une baisse de ses ventes et de son Ebit (bénéfice avant intérêts et impôts), et à un flux de trésorerie disponible inférieur pour l’année 2022.
La société possède deux usines en Russie (deux en Ukraine également), à Zavolzhie, dans la région de Nizhny Novgorod, et à Nabereznye Chelny, respectivement situées à 400 et 1100 kilomètres à l’est de Moscou. Dans ces usines, le conseil d’administration s’attend en particulier à ce que les volumes de production réduits et les pertes de production partielles ne puissent pas être entièrement compensés au cours de l’exercice 2022. Les activités russes locales du groupe Leoni seront également affectées par les conséquences géopolitiques du conflit, telles que les sanctions internationales. En outre, selon Leoni, « les effets indirects tels que les interruptions de production côté client et fournisseur, qui affectent le cours des affaires, ne peuvent pas encore être estimés ». Pour les activités du groupe Leoni en Russie, des ventes inférieures à 100 millions d’euros ont été budgétées.