Bruxelles va mettre en place un groupe d’experts de haut niveau chargé de développer des actions concrètes dans les nanotechnologies, la micro et la nanoélectronique, les matériaux avancés, la biotechnologie et la photonique.
Estimant qu’elles revêtent une «importance exceptionnelle», la Commission européenne propose d’élaborer et de mettre en œuvre une vision européenne pour le déploiement industriel des technologies clés telles que la nanotechnologie, la micro et la nanoélectronique, les matériaux avancés, la biotechnologie et la photonique.
«La maîtrise de ces technologies établit une base solide pour des emplois bien rémunérés au sein de l’Union européenne et permet une croissance durable, largement partagée. Ces technologies constituent les principaux moteurs pour le développement des biens et services innovants nécessaires au relèvement des grands défis sociétaux», poursuit la Commission.
Celle-ci constate que l’Union européenne continue de se heurter à d’importants obstacles dans le déploiement industriel rapide et à large échelle de ces technologies. Dans le passé, elle n’a pas exploité efficacement les résultats de sa propre recherche et développement et il existe une pénurie de scientifiques, d’ingénieurs et d’entrepreneurs qualifiés et suffisamment formés pour tirer parti de la nature multidisciplinaire des hautes technologies, affirme-t-elle.
Aussi propose-t-elle d’élaborer des stratégies de compétitivité à court et plus long terme pour ces technologies clés. Elle mettra en place un groupe d’experts de haut niveau chargé de développer une stratégie commune à plus long terme et des actions concrètes bien coordonnées au plan européen, en fonction du degré de maturité spécifique à chaque technologie. Sur la base de ces travaux, la Commission fera un rapport au Conseil d’ici à la fin 2010.
Les industriels réunis au sein de Catrene (le programme Eureka consacré à la nanoélectronique), de l’ESIA (l’association européenne de l’industrie du semiconducteur) et de Semi Europe (l’association européenne de l’industrie des équipements pour semiconducteurs) ont évidemment accueilli avec enthousiasme ces déclarations. Ils se disent prêts à jouer leur rôle, tout en estimant que des mesures concrètes immédiates sont nécessaires pour restaurer la compétitivité de l’Europe dans ces domaines.