Télécoms, big data, cloud computing, confiance numérique, déficit de compétences dans le domaine du numériques, sont les principaux sujets qui ont été abordés lors du Conseil européen des 24 et 25 octobre, consacré en grande partie à l’économie numérique.
Le Conseil européen des 24 et 25 octobre dernier a axé ses travaux sur l’économie numérique, l’innovation et les services. Il existe dans ces domaines un potentiel particulier
en termes de croissance et d’emplois, qu’il convient de mobiliser rapidement, a-t-il souligné. Le Conseil européen a ainsi conclu ses travaux sur plusieurs priorités.
“Il est urgent de créer un marché unique intégré pour les produits et services numériques et les télécommunications, qui profite aux consommateurs et aux entreprises. Il conviendrait de s’attacher en particulier à contribuer à la réduction de la fracture numérique entre les États membres”, a tout d’abord affirmé le Conseil européen.
Dans ce domaine, il y a lieu de favoriser de nouveaux investissements en vue d’accélérer la mise en place progressive d’infrastructures permettant d’atteindre les objectifs en matière de vitesse du haut débit fixés dans le cadre de la stratégie numérique pour l’Europe, ainsi que le déploiement de nouvelles technologies telles que la 4G, tout en maintenant la neutralité technologique. Il convient à cet égard d’adopter rapidement des mesures législatives visant à réduire le coût du déploiement du haut débit.
Plusieurs technologies stratégiques telles que les données volumineuses (Big Data) et l’informatique en nuage (cloud computing) sont aussi d’importants facteurs d’accroissement de la productivité et d’amélioration des services, a affirmé le Conseil européen. L’informatique en nuage devrait permettre d’améliorer l’accès aux données et d’en simplifier le partage. Le Conseil européen demande la constitution d’un réseau solide de coordinateurs nationaux en matière numérique, qui pourrait jouer un rôle stratégique dans le développement de l’informatique en nuage, des données volumineuses et des données ouvertes.
Il ne faut ménager aucun effort pour accélérer les travaux en cours relatifs aux propositions législatives, notamment celles qui concernent l’identification électronique et les services de confiance ainsi que la facturation électronique et les services de paiement, afin qu’elles puissent être adoptées d’ici la fin de la législature. Il faut également s’attaquer aux obstacles qui continuent d’empêcher chacun d’accéder à sa “vie numérique” à partir de différentes plateformes en raison d’un manque d’interopérabilité ou de portabilité des contenus et des données. Cela nuit à l’utilisation des services numériques et entrave la concurrence.
Il est important de renforcer la confiance des citoyens et des entreprises dans l’économie numérique. L’adoption en temps voulu d’un cadre général rigoureux de l’Union européenne sur la protection des données et de la directive relative à la cybersécurité est essentielle pour l’achèvement du marché unique numérique d’ici 2015.
Les utilisateurs doivent posséder les compétences numériques nécessaires. Or, à l’heure actuelle, nombre de citoyens et d’entreprises en Europe n’utilisent pas suffisamment les technologies de l’information, de sorte qu’il est de plus en plus difficile de pourvoir les emplois dans le secteur du numérique. En 2011, il y avait dans l’Union européenne 300 000 postes vacants dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) ; à moins d’enrayer cette tendance, ce secteur pourrait compter pas moins de 900 000 postes vacants d’ici 2015. Cette inadéquation des compétences porte préjudice aux objectifs de notre politique économique et sociale, et il convient d’y remédier.