170 exemplaires ont été commandés par sept pays de l’Otan (l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France, la Grande-Bretagne, le Luxembourg et la Turquie), et quatre exemplaires par la Malaisie.
De nombreux responsables politiques européens ont participé, ce lundi 30 septembre, à Séville (Espagne), à la cérémonie organisée par Airbus pour célébrer la livraison du premier avion de transport militaire A400M. Mais ce programme de défense, le plus important au niveau européen, a bien failli ne pas se concrétiser et sera, quoi qu’il en soit, le dernier, avant longtemps, estiment les observateurs.
Il faut remonter 30 ans en arrière pour retrouver les origines de ce programme. Il doit permettre à l’Europe de franchir une nouvelle étape en matière d’indépendance de ses transports militaires. 170 exemplaires ont été commandés par sept pays de l’Otan (l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France, la Grande-Bretagne, le Luxembourg et la Turquie).
C’est à Séville qu’est située l’usine d’assemblage de l’appareil dont la vocation est également d’être exporté hors d’Europe, afin d’assurer l’équilibre financier du programme qui est handicapé par quatre années de retard. Jusqu’à maintenant, en dehors des sept pays initiateurs du projet, la Malaisie est le seul acheteur de l’A400M, pour quatre appareils, l’Afrique du Sud ayant annulé une commande.
“Je pense que nous sommes encore plus loin d’une politique étrangère et de sécurité commune aujourd’hui qu’à aucun moment au cours des 20 dernières années”, a dit Tom Enders, le président exécutif d’EADS, la maison mère d’Airbus, lors d’un discours la semaine dernière.
“Je ne m’attends pas, dans ma planification stratégique, à ce que, dans les 10 à 15 prochaines années, il y ait un grand projet européen dans notre sphère d’activité. Je constate que les gouvernements cherchent plutôt à arrêter ou à réduire des projets déjà lancés”, a-t-il ajouté.
Le budget du programme, fixé initialement à 20 milliards d’euros, a augmenté en chemin de cinq milliards, ce qui a obligé les pays partenaires à remettre la main au portefeuille en 2010 à hauteur de 3,5 milliards, une somme qu’ils sont censés récupérer sous forme de royalties sur les ventes à l’export.