Ce sont les bornes de recharge allemandes qui ont été préférées par Bruxelles car elles ont été plus rapidement adoptées par d’autres pays d’Europe.

Coup dur pour les industriels français. Selon “Les Echos”, c’est le standard allemand de bornes de recharge de véhicules électriques qui aurait la préférence des autorités européennes, au détriment de celle préconisée par des entreprises comme Schneider ou Legrand. “Les Allemands ont été meilleurs en matière de lobbying, alors que nous proposions une solution technique plus sûre”, regrette une source proche du gouvernement citée par le quotidien économique.

En termes techniques, la divergence de vues entre allemands et français provient de standards différents dans le bâtiment selon que l’on soit d’un côté ou de l’autre côté du Rhin. Dans les logements français, les prises, dites de “type 3”, sont équipées d’obturateurs et sont donc mieux sécurisées, contrairement aux prises allemandes, dites de “type 2”.

Pourtant, ce sont les bornes de recharge allemandes qui ont été préférées par Bruxelles car elles ont été plus rapidement adoptées par d’autres pays d’Europe. Selon “Les Echos”, les industriels allemands, avec Mennekes pour chef de file, ont convaincu une majorité des Etats membres d’adopter leur standard. La France s’est alors retrouvée isolée. D’où le choix de la Commission.

La décision de Bruxelles irrite les autorités françaises qui demandent des compensations, notamment financières. Une fois le texte européen adopté, il faudra en effet remplacer toutes les prises actuelles de “type 3” sur le territoire français par des prises de “type 2”, car Bruxelles demande qu’un véhicule électrique puisse circuler sur l’ensemble du territoire européen. Autant dire que la facture risque d’être lourde, et la France n’a pas envie de la régler. Par ailleurs, les autorités françaises demandent qu’il soit ajouté un obturateur à la prise de “type 2”.