Pour être plus forts, les deux syndicats qui représentent les fabricants de composants, le Sitelesc et le Gixel, ont acté leur processus de fusion, l’objectif étant de concrétiser ce rapprochement d’ici la fin de l’année 2013. D’autres syndicats pourraient les rejoindre en 2014.
Hier soir 23 avril, six grands syndicats de la filière électronique, le Sitelesc (semi-conducteurs), le Gixel (composants passifs et sous-systèmes), le Simtec (instrumentation électronique), le GFIE (founisseurs d’équipements et de consommables), le SPDEI (distribution) et le Snese (sous-traitance), se sont retrouvés à la Maison de la Mutualité pour tenir leurs assemblées générales respectives et pour matérialiser leur engagement commun à agir ensemble pour une meilleure reconnaissance de l’industrie électronique française.
La journée s’est terminée par une conférence commune du groupement “Agir pour l’industrie électronique” (APIE) que les six syndicats ont constitué dès l’année dernière. Cette conférence a souligné principalement la nécessité pour ces six syndicats de parler d’une même voix à leurs interlocuteurs, notamment leurs clients intégrateurs et les pouvoirs publics. “APIE, c’est d’abord un pôle qui a une vision d’avenir, ce groupement représente un secteur ayant un fort potentiel de croissance. Contrairement à beaucoup d’idées reçues, nous devons convaincre que l’électronique française n’est pas morte. Sans électronique, pas de numérique, sans électronique, sur quoi reposerait Internet ? Sur de l’air ?”, questionne Jean-Pierre Quemard, président du Gixel. [img=419382_789.jpg]
Aussi, APIE souhaite-t-il faire comprendre que l’électronique est essentielle à l’économie numérique, et par voie de conséquence, à l’économie toute entière. Pour cela, le groupement insiste sur la nécessité de continuer à produire en Europe et de disposer de compétences suffisantes pour continuer à embaucher, alors que les jeunes se désintéressent de plus en plus de l’électronique en particulier et des métiers de l’industrie en général. Il convient donc d’engager des actions pour y remédier. Et de manière collégiale afin d’être mieux entendu !
Pour être plus forts, les deux syndicats qui représentent les fabricants de composants, le Sitelesc et le Gixel, ont acté leur processus de fusion, l’objectif étant de concrétiser ce rapprochement d’ici la fin de l’année 2013. “Ce premier regroupement restera ouvert à d’autres syndicats et il faut s’attendre à ce que d’autres organisations professionnelles de l’initiative APIE nous rejoignent en 2014”, nous a précisé l’un des artisans du rapprochement Sitelesc-Gixel. De là à imaginer, à moyen terme, un regroupement de l’ensemble des six syndicats impliqués dans APIE, il n’y a qu’un pas que certains dirigeants n’hésitent pas franchir.
Reste à passer de nombreuses démarches administratives et surtout à convaincre les adhérents de chacune des organisations professionnelles qu’un tel groupement est essentiel pour que l’électronique française s’en sorte face à la concurrence mondiale. La fusion du Sitelesc et du Gixel, amorcé il y a un an, ne devrait se concrétiser finalement que dans six mois. “Nous sommes face aux mêmes démarches que dans le cadre d’une fusion de deux sociétés”, nous a confié l’un des promoteurs de la fusion Sitelesc-Gixel.
Nous reviendrons en détail sur cette première conférence APIE, avec de larges extraits des discours des présidents des six syndicats du groupement dans le numéro de mai de notre magazine “ElectroniqueS”.