Ce projet de 27 M€ est coordonné par STMicroelectronics. Il s’agit de construire une chaîne de communication globale qui permettra à tous les équipements installés sur le réseau électrique de communiquer entre eux.
Dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir, un projet aux ambitions mondiales dans le domaine des smart-grids, vient d’être lancé à Toulouse. Baptisé Sogrid, ce projet est coordonné par STMicroelectronics au sein d’un consortium de 10 partenaires. Le budget total de ce projet est de 27 millions d’euros et mobilisera plus d’une centaine d’acteurs, chercheurs et industriels jusqu’à fin 2015. Il bénéficie d’un soutien financier de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) à hauteur de 12 M€.
Selon François Moisan, directeur Stratégie et Recherche à l’Ademe, “ces expérimentations positionnent la France dans le peloton de tête des pays sur la voie des smart grids. Les Etats-Unis, le Japon sont très intéressés par nos démonstrateurs et les entreprises françaises du domaine devraient pouvoir se développer également à l’export”.
Le projet Sogrid consiste à construire une chaîne de communication globale qui permettra à tous les équipements installés sur les réseaux basse et moyenne tension de communiquer entre eux directement via le réseau électrique grâce au protocole de communication CPL (courant porteur en ligne). Concrètement, le consortium va développer non seulement une puce électronique de nouvelle génération mais aussi des équipements (compteurs, capteurs, coupleurs,…) qui embarqueront cette puce et les logiciels qui y seront intégrés. Le projet sera testé sur le terrain auprès de 1000 usagers sur le territoire de Toulouse Métropole, à la fois en zone urbaine et en zone rurale.
Ce système global rendra possible les multiples apports des smart grids : la connaissance en temps réel des événements survenus en tout point du réseau et la possibilité d’agir à distance ; l’intégration sur le réseau des sources d’énergies renouvelables décentralisées ; l’anticipation et l’accompagnement des nouveaux usages de l’électricité, en particulier le développement du véhicule électrique ; la possibilité d’assurer à chaque instant l’équilibre entre production et consommation, notamment lors des pics de consommation, grâce à l’effacement de certains appareils ; la possibilité pour le consommateur de maîtriser sa consommation et de bénéficier d’une qualité de service renforcée.
Cette expérimentation grandeur nature sur l’ensemble de la chaîne de distribution électrique, qui durera au moins six mois, aura pour objectif de valider la pertinence technique de cette infrastructure pour le gestionnaire de réseau de distribution, de comprendre le comportement des clients et de montrer comment fonctionnera le réseau de demain.