Ce sous-traitant a beaucoup investi depuis 2009. Son chiffre d’affaires a progressé de 32% en 2011 et de 13% en 2012. Il dispose d’un agrément recherche permettant à ses clients de bénéficier du crédit d’impôt recherche.
En décembre dernier, Daniel Fanon (à droite sur la photo), créateur et Pdg de Systech, a passé la main à son fils Vincent Fanon et à Jérôme Boltz (à gauche sur la photo).
Les investissements de cette PME de sous-traitance depuis 2009 – trois machines de pose CMS dont, dernièrement, l’iico d’Europlacer (qui en est le premier acquéreur) et un équipement Mirtec de contrôle 3D de la pâte à braser – ont contribué à une augmentation notable des ventes de l’entreprise.
Le chiffre d’affaires de Systech a progressé de 32% en 2011, de 13% en 2012 et de 30% en janvier-février.
Détentrice de l’agrément recherche qui permet à ses clients de bénéficier du crédit d’impôt recherche (CIR), Systech offre des services couvrant l’ensemble des besoins des donneurs d’ordres: études, industrialisation, achats (4 acheteurs), fabrication de prototypes et de petites séries.
Et le sous-traitant affiche un optimisme certain : «l’électronique diffuse dans tous les domaines: la domotique, les transports où, par exemple, les camions s’électronisent – radar de recul, fermeture centralisée des portes -, les services d’aide à la personne… », note Daniel Fanon.
Et de nouveaux donneurs d’ordres font leur apparition: «parmi nos clients, figurent une start-up créée par 4 polytechniciens et trois autres fondées par des centraliens», annonce M. Fanon.
L’automatisation de la production permet aussi de s’aligner avec les prix chinois.
Point clé: Systech a su équilibrer son portefeuille de donneurs d’ordres: «nos deux premiers clients représentent 17% de notre chiffre d’affaires», indique le créateur de la société.
Preuve de son dynamisme, ce sous-traitant, qui est déjà certifié ISO 9001, vient de démarrer une certification Iso 26000 (responsabilité sociétale).
Malgré tout, la PME pointe du doigt le dumping de certains sous-traitants, dumping favorisé par l’attitude d’acheteurs qui ne mettent l’accent que sur le prix. «Dans les années 90, la première question de l’acheteur portait immanquablement sur la durée de vie de l’entreprise ; ce n’est plus le cas aujourd’hui», constate Daniel Fanon.