Ce “plan robotique” destiné à structurer et aider une filière identifiée comme levier de croissance et dans laquelle la France a pris du retard sur ses concurrents.
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, vient de lancer, à Lyon, un “plan robotique” destiné à structurer et aider une filière identifiée comme levier de croissance et dans laquelle la France a pris du retard sur ses concurrents. Ce plan, baptisé “France Robots initiatives”, sera doté de 100 millions d’euros.
Photo: Reuters
“La seule robotique de service devrait représenter un marché de 100 milliards d’euros en 2020 selon la commission européenne et ce marché devrait être multiplié par 30 en dix ans”, a déclaré le ministre du Redressement productif.
“Il y a des centaines de milliers d’emplois à créer et j’ai bien l’intention qu’on les crée en France”, a-t-il proclamé, convaincu que l’arrivée de robots dans les entreprises constitue une source de création d’emplois et non un danger.
Ce plan, présenté dans le cadre de la troisième édition du salon Innorobo, qui se positionne désormais comme le premier sommet international de la robotique de service, prévoit notamment de soutenir les fonds propres des PME qui souhaitent se développer.
“L’Etat rentrera à hauteur de 15 millions d’euros dans ce fond de 60 millions d’euros, par l’intermédiaire de la Caisse des Dépôts et Consignations”, a précisé Arnaud Montebourg. “C’est un geste de solidarité à la filière, comme nous l’avons fait pour l’automobile et l’aéronautique”.
“On compte seulement 34 000 robots industriels en France, contre 60 000 en Italie et 150 000 en Allemagne”, a regretté Arnaud Montebourg.
Le gouvernement mobilisera 300 millions d’euros de prêts bonifiés destinés à financer les investissements des entreprises dans la robotisation de leurs chaines de production.
Afin de favoriser l’émergence de nouveaux marchés, l’Etat prévoit encore une série d’appels d’offres publics, à hauteur de 10 millions d’euros.