Dans le cadre de réductions budgétaires, la défense pourrait être lourdement mise à contribution. Les industriels s’alarment des conséquences que cette éventualité pourrait avoir sur l’emploi et le tissu de sous-traitants. (p]Dans une lettre adressée la semaine dernière à l’Elysée, les patrons de sept grands acteurs français de la défense (Thales, Nexter, DCNS, Dassault Aviation, Safran, MBDA et EADS France) ont demandé audience au président François Hollande, afin de lui adresser un message d’alerte, rapporte le quotidien économique “Les Echos”.
Au moment où l’Etat s’apprête à faire des choix en matière budgétaire, “il est essentiel que les enjeux industriels et socio-économiques soient pris en compte avec autant de rigueur que les enjeux de budgets”, expliquent les dirigeants. “Les industries de défense sont des leviers de croissance et d’emplois hautement qualifiés et peu délocalisables. Partenaire des collectivités locales, elles entraînent avec elles un réseau de PME-PMI dont elles protègent les intérêts dans des logiques de filières. Elles sont des locomotives technologiques pour l’ensemble de l’industrie française”, soulignent les patrons des grands groupes d’armement.
La défense pourrait faire office de “variable d’ajustement” et être davantage mise à contribution que d’autres ministères. Une telle éventualité alarme les dirigeants du secteur qui pointent les conséquences que pourraient avoir de telles mesures sur l’emploi, le maintien des compétences et le tissu de sous-traitants, selon “Les Echos”.