Un premier objectif de 50% du territoire couvert est fixé pour la fin du quinquennat, en 2017.
Permettre à l’ensemble du territoire français de bénéficier de l’internet à très haut débit d’ici dix ans : tel est l’objectif à 20 milliards d’euros que vient de fixer le gouvernement, en application d’une promesse de campagne de François Hollande.
“Ce plan permettra de connecter 100% des foyers au très haut débit d’ici 10 ans”, a expliqué le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Un premier objectif de 50% du territoire couvert est fixé pour la fin du quinquennat, en 2017. Cette “transformation majeure” sera “facteur d’innovation et de croissance pour l’ensemble des filières économiques”, a-t-il ajouté.
Le projet sera financé à parts égales de trois façons, à raison de plus de six milliards chacune : un tiers par l’argent privé des opérateurs pour les parties rentables en zones dites denses ; un tiers co-financé par les opérateurs et collectivités locales, dans des proportions à définir, dans des zones moins denses mais rentables ; enfin un dernier tiers financé par l’Etat et les collectivités locales.
L’argent public nécessaire sera puisé dans une enveloppe de 20 milliards d’euros née de la hausse du plafond du Livret A destinée à financer des projets d’avenir : très haut débit, infrastructures de transport, eau, assainissement, déchets, rénovation thermique.
L’ex-président Nicolas Sarkozy avait lancé un projet similaire à 4,5 milliards d’euros financés par le grand emprunt. Il n’avait pu être mis en oeuvre en raison de réticences des opérateurs, qui préféraient investir seuls dans les grandes villes.
Les opérateurs français seront probablement plus favorables à l’approche proposée par l’actuel gouvernement, qui leur permet de partager le coût du déploiement dans les zones moins rentables.