Un groupe de travail sur les aides publiques et leur efficacité est mis en place au sein du CNI. Il sera piloté par Philippe Jurgensen, inspecteur général des finances et ancien Pdg de l’Anvar.
Le Ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, en présence de plusieurs ministres concernés (notamment les ministres du Travail et de l’Emploi, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage), vient d’installer le Conseil National de l’Industrie (CNI).
Le CNI réunit sous la présidence du Premier ministre les industriels et les organisations syndicales autour de l’Etat. Il structure ses travaux par filière, pour déterminer les actions spécifiques concrètes qui renforcent chaque industrie dans la compétition mondiale.
Un groupe de travail sur les aides publiques et leur efficacité est mis en place au sein du CNI. Il sera piloté par Philippe Jurgensen, inspecteur général des finances et ancien Pdg de l’Anvar (ex-agence de l’innovation qui a été intégrée à Oséo). Trois autres groupes vont être créés à la demande des membres du CNI : un groupe sur le financement, un groupe Europe et un groupe consacré à l’énergie facteur de compétitivité pour l’industrie.
Le ministre du Redressement productif a demandé au CNI de porter la voix des industriels sur des sujets à fort enjeu comme la transition énergétique, par exemple. Le CNI devient le lieu de mise en mouvement des filières. Des contrats de filière, qui privilégient le donnant-donnant, des engagements réciproques des industriels et de l’Etat, sont élaborés puis discutés dans les Comités stratégiques de filière du CNI. Leur mise en oeuvre appartient à ceux qui se sont engagés.
Tous les contrats de filières seront validés avant le mois de juin. A titre d’exemple, pour le ferroviaire, l’Etat s’est engagé sur un volume important de commande publique ; en contrepartie, les industriels développeront une nouvelle génération de TGV plus compétitifs avant 2018. Pour l’automobile, l’Etat a mis en oeuvre un bonus-malus pour favoriser le véhicule bas carbone et le véhicule électrique ; en contrepartie les constructeurs et les équimementiers relèvent le défi technologique du véhicule à 2 litres de carburant aux 100 kms. La même mobilisation et la même ambition conduiront toutes les filières dans les prochains mois dans cette même démarche.
Arnaud Montebourg a rappelé le souhait du gouvernement de construire une nouvelle politique industrielle avec un Etat qui fait des choix, fixe des caps technologiques pour répondre aux besoins nouveaux des Français. “Des grands programmes industriels qui vont changer le visage de la France d’ici 2020”, affirme-t-il.
A plus long terme, le ministre du Redressement productif souhaite que les technologiques essentielles pour l’industrie française d’après-demain soient sélectionnées. C’est la stratégie d’innovation de rupture sur laquelle le gouvernement s’engage.