Selon la chaîne américaine Bloomberg TV, Dell envisagerait de sortir du Nasdaq dans les prochains mois et négocierait avec plusieurs fonds d’investissements le rachat des actions la société.
L’essor des smartphones et des tablettes n’en finit pas d’avoir des répercussions sur les acteurs traditionnels de la micro-informatique. Après les restructurations massives annoncées par le numéro un mondial des PC, Hewlett-Packard, le prochain grand bouleversement de cette industrie pourrait toucher Dell, aujourd’hui numéro trois mondial et qui fût longtemps le leader mondial.
Selon la chaîne américaine Bloomberg TV, relayée par de nombreux médias, Dell qui a subi une baisse de ses ventes de 12,3% en 2012, envisagerait de sortir du Nasdaq dans les prochains mois et négocierait avec plusieurs fonds d’investissements le rachat des actions la société.
Michaël Dell, le fondateur et directeur général de l’entreprise, qui avait déjà envisagé un retrait de la Bourse en 2010, détient encore 14% des actions du groupe informatique.
Dell est valorisé à 21 milliards de dollars (dont 19 milliards de dollars en Bourse), soit 30% de moins qu’il y a un an, et 50% de moins qu’il y a cinq ans, mais l’entreprise aura tout de même besoin besoin de plusieurs acheteurs si la transaction aboutit, car il est difficile d’imaginer qu’un seul prétendant soit à même d’acquérir à lui seul la totalité de la société. Un tel rachat serait, quoi qu’il en soit, l’une des plus importantes acquissitions depuis la récession de 2008.
Bloomberg et le “Wall Street Journal” citent comme possibles acquéreurs les fonds TPG et Silver Lake ou encore des fonds de pension. JPMorgan Chase serait aussi impliqué dans les négociations, ajoute le quotidien financier américain, selon lequel les discussions pourraient aboutir d’ici six semaines. Mais selon Bloomberg, elles pourraient se concrétiser dès cette semaine.
Michael Dell a fondé sa société éponyme en 1984 à l’âge de 19 ans dans la chambre de son université texane. Il l’a conduite à la position de leader mondial en assemblant les diffrénets composants des PC et en livrant ses machines directement aux clients à un coût moins élevé que ses concurrents. Il évitait ainsi les stocks et encaissait directement les paiements, ce qui lui permettait de réaliser d’importants gains de trésorerie, jusqu’à ce qu’il perde en 2006 sa première place au profit de HP, et soit par la suite malmené par des acteurs tels qu’Apple et le chinois Lenovo.