Connecté à une plate-forme d’appels, il a deux fonctions de base : la téléprésence et l’accès simplifié à des services dans le cadre du maintien à domicile. Une webcam fixée sur sa tête permet de repérer la personne dans son appartement en cas d’alerte.
Il aura fallu attendre quatre ans pour que le robot-compagnon issu du projet européen Domeo pour personnes âgées dépendantes, conçu et fabriqué à Bidart (Pyrénées Atlantiques) par Robosoft, soit testé en France. Un couple de nonagénaires toulousains a en effet accepté d’accueillir à son domicile un prototype français de ce robot.
Robosoft a lancé ses premiers prototypes en 2009 dans le cadre du projet européen AAL-Domeo, associant également des partenaires autrichien et hongrois. Le robot en test, baptisé Kompaï, mesure un mètre de haut, se déplace sur un socle à roulettes, reconnaît la voix des personnes de son environnement, et obéit à des ordres simples. Connecté à une plate-forme d’appels, il a deux fonctions de base : la téléprésence et l’accès simplifié à des services dans le cadre du maintien à domicile. Une webcam fixée sur sa tête permet de repérer la personne dans son appartement en cas d’alerte. Le robot est équipé d’un écran tactile connecté à Internet, avec des icônes simplifiées et agrandies. Il accompagne la personne dépendante au quotidien : il lui rappelle de prendre ses médicaments, gère ses rendez-vous, sert de téléphone et de visio-conférence.
Aujourd’hui le prix de ce compagnon est de 15 000 euros mais Robosoft espère commercialiser son robot en quantité suffisante pour faire baisser son coût à 5000 euros. Des essais plus avancés ont eu lieu en Hongrie, avec une équipe de médecins et de techniciens, selon le quotidien toulousain La Dépêche. A Toulouse, les tests de ce robot, dédié à la communication, la coordination des soins et la télémédecine, sont suivis par le laboratoire de gérontechnologie du CHU.
Selon Oseo, qui a soutenu le projet Domeo, 800 millions de personnes dans le monde vont avoir plus de 60 ans et, inexorablement, leur dépendance va augmenter, d’où l’intérêt de tels robots, surtout lorsque l’on connaît le coût d’un séjour en maison de retraite pour une personne dépendante (plus de 3000 euros par mois à Paris).
Robosoft est également très actif sur la recherche permettant aux personnes dépendantes ou handicapées de se déplacer. Dans ce cadre, elle a développé RobuCAB et RobuRIDE. Ce sont des systèmes automatisés de transport de personnes, sans chauffeur, plus proches des robots mobiles que des véhicules traditionnels électriques. Comme avec un ascenseur, les passagers indiquent simplement où ils désirent aller et le véhicule robot, guidé par un GPS et équipé de capteurs, les transporte en toute sécurité. Ces nouveaux types de transport s’appliquent à tous les sites protégés recevant une forte concentration de personnes ayant à se déplacer sur une faible distance : centre-ville, campus industriels et académiques, parcs publics, aéroports et gares.