L’Alsace avait déployé 28 344 DMP à la fin du mois de septembre, soit plus de 10 % du total national.
Les premières Assises régionales de l’e-santé, qui ont eu lieu à Strasbourg les 12 et 13 octobre dernier, ont révélé que l’Alsace est pionnière en la matière avec 28 344 DMP déployés à la fin du mois de septembre, soit plus de 10 % du total national. Le carnet de santé numérique est déployé dans quatre régions pilotes depuis 2011 (Alsace, Aquitaine, Franche Comté, Picardie).
Lors de ce rendez-vous alsacien, plus d’une trentaine de projets de e-santé ont été présentés. “On pourra diagnostiquer un AVC [accident vasculaire cérébral] sans se déplacer, à partir d’éléments fournis par les établissements qui ont reçu le patient. Les résidents des Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) pourront aussi être auscultés à distance, un gain de temps et de confort pour tout le monde. Ces projets seront testés en 2013“, explique Laurent Habert, président de l’Agence régionale de santé Alsace.
“Il faut désormais que l’ensemble des personnels médicaux aient accès aux images (radio, IRM, scanner), des informations fondamentales. Ce sera la source d’économies, car nous n’aurons plus besoin de refaire ces clichés. Entre les radios oubliées à la maison ou encore chez le médecin, on estime que 10 % des images médicales ne sont que des doublements. A terme, l’idéal serait qu’un médecin ou qu’un chirurgien puisse, en un clic, avoir accès aux trois derniers scanners, par exemple, pour pouvoir les comparer en un coup d’œil sur le même écran. Idem pour l’évolution du cholestérol. Et ce, où que soit le patient en France”, estime Jean-François Lanot, directeur général adjoint des hôpitaux universitaires de Strasbourg, cité par le quotidien 20 Minutes.