La start-up toulousaine s'est fixée pour mission de mettre en œuvre une technologie qui permet une traçabilité événementielle sécurisée infalsifiable des systèmes électroniques. Elle intéresse notamment les compagnies d'assurance.
L a start-up toulousaine Freemindtronic, créée il y a deux ans, s'est fixé pour mission de mettre en œuvre une technologie baptisée «Fullprotect» qui protège les systèmes électroniques contre tout risque d'origine électrique ou environnementale et qui enregistre tous les évènements aléatoires dans une «boîte noire » nommée « Evidence Box ». Cette technologie permet une traçabilité événementielle sécurisée infalsifiable et intéresse notamment les compagnies d'assurance qui sont prêtes à promouvoir la technologie auprès de leurs sociétaires, selon Stéphane Leyssale, directeur général-adjoint de la société. Protégée par un brevet international, cette technologie est «inédite et unique au monde », affirme-t-il. Elle offre en effet une protection « dynamique, intelligente, interactive» dans le sens M2M (Machine to Machine) mais aussi IHM (Interaction Homme-Machine), et non passive comme celle qui est habituellement présente dans les matériels électroniques.
La société a été fondée par Jacques Gascuel, inventeur de la technologie «Fullprotect» pour laquelle il a reçu la médaille d'argent de l'innovation au salon international de Genève en 2010 dans les catégories électricité, électronique, informatique, communication, multimédia.
Le dispositif se présente sous la forme d'un module électronique, destiné à être intégré ultérieurement sur silicium, qui est associé à une «boîte noire». Il embarque un système de communication basé sur la technologie NFC et un accéléromètre. La multiplication des lecteurs NFC présents dans les téléphones mobiles vont ainsi permettre des applications très diverses. Citons par exemple la possibilité de récupérer des informations sur la vie des systèmes électroniques, de fixer une durée d'utilisation limitée pour un produit, de connaître sa durée effective d'utilisation ou sa durée restante de garantie, ou encore d'asservir un produit pour qu'il devienne un dispositif antivol.
Aujourd'hui existantes sur une carte électronique (voir ci-dessous), les différentes fonctions regroupées sous le nom d'Argos one seront prochainement intégrées sur un Asic. des contacts ont d'ores et déjà été pris avec des fondeurs.
fournir une preuve à un niveau d'évidence
Il intègre trois éléments: un disjoncteur électronique, un dispositif de para-surtension et la boîte noire « Evidence Box ». Le disjoncteur maintient les conditions de bon fonctionnement du système électronique. Une fois les paramètres de fonctionnement définis (tension, courant, température, chocs et autres), il permet de réguler automatiquement la tension et le courant et de protéger l'appareil en cas de dépassement de ces critères. Le dispositif de para-surtension par pilotage du court-circuit ajoute une alternative au dispositif de para-surtension existant. Enfin, l'« Evidence Box» enregistre toutes les actions et évènements survenus en dehors des paramètres définis par le constructeur du matériel. Elle formalise de manière irréfutable une preuve matérielle à un niveau d'évidence, d'où son nom. Le dispositif peut donc être utilisé dans un conflit d'ordre juridique lors d'un dommage qui engendre un litige et ainsi exonérer l'utilisateur ou le fabricant (ou les deux parties) des responsabilités liées au dommage. Elle est garante, de la pérennité des appareils électroniques puisqu'elle embarque une traçabilité de nombreux événements, tels que le temps d'usage, la température, le choc, la défaillance électrique, le type d'usage et d'utilisateur… Freemindtronic dispose d'un capital de 470000 euros (72000e de capital social auquel s'ajoute 398 000 e en primes d'émissions détenues par 6 actionnaires privés). Une levée de fonds d'un million d'euros auprès d'investisseurs américains et européens est par ailleurs en cours de réalisation.
La société est en contact avec des grands groupes industriels dans le but de vendre sa solution qui se présentera à terme sous la forme d'un circuit électronique à souder sur une carte. Elle bénéficie en outre d'un programme d'innovation financé par Oséo.
Alors que les deux premières années d'existence de Freemindtronic lui auront permis de développer son produit, l'année 2013 devrait lui permettre de réaliser ses premières ventes. La société vise ainsi un chiffre d'affaires de 2 millions d'euros cette année, puis de 6 millions d'euros en 2014, en grande partie à l'international.