Lors de Global industrie, Micronique a exposé une ligne d’assemblage de cartes électroniques dotée de robots : cobot Yumi d’ABB et véhicules intelligents autonomes pour le transfert « inter-machines » des circuits imprimés et des cartes.
Dans la section Midest de Global Industrie, le stand Micronique ne passait pas inaperçu : outre sa taille (100m2 de surface), il arborait une ligne d’assemblage de cartes électroniques « dernier cri ». Elle incluait, en effet, un robot collaboratif (cobot) à deux bras Yumi d’ABB, des véhicules intelligents autonomes (AGV) à base Omron ainsi qu’un ensemble Asys regroupant un AGV et un empileur-dépileur de cartes électroniques.
Au centre de ce dispositif trônait l’Atom 3, le dernier né des systèmes de placement de composants d’Europlacer. Dotée d’une tête de placement, sa vitesse de pose atteint 65 000 composants par heure ; avec trois têtes, la vitesse maximale est de 100 000 composants par heure.
Cette machine a été conçue à partir de la prise en compte des demandes de clients traditionnels pour une plus grande rapidité de traitement. L’un de ses avantages, c’est d’être interchangeable « Plug&Play » avec les machines iineo (Europlacer).
Au point de vue fabrication, elle est assemblée dans l’usine Europlacer de Rocheservière (85), « les sous-ensembles étant à 95% fabriqués en France », précise Alain-Michel Cerreti, directeur commercial France d’Europlacer Industrie et président d’Europlacer Distribution. A noter que Micronique a été le premier client d’Europlacer pour l’Atom3.
Un dirigeant visionnaire
Jean-Pierre Leboeuf, le président de Micronique, fait partie de la caste des visionnaires. Ayant une très haute opinion du rôle de la sous-traitance au sein du monde électronique, et conscient de la mutation majeure affectant aujourd’hui l’industrie dans son ensemble, M. Leboeuf a préféré « devancer l’appel ». « Soit on accepte le changement, soit on a à souffrir du changement », remarque-t-il.
Aussi, le patron de la PME n’a-t-il pas lésiné sur les moyens destinés à transformer son usine en une usine du futur. Entre 2014 et 2018, il a investi 2 millions d’euros pour réorganiser et moderniser la production de l’atelier. S’y est ajoutée une subvention de 250K€ apportée par la Région Ile-de-France, dans le cadre du programme PM’up – dont l’obtention requiert la mise en place d’un plan stratégique de développement à 3 ans. C’est ainsi que Micronique a transformé sa logistique interne de fabrication et a acquis divers équipements haut de gamme pour ses lignes d’assemblage de cartes. Notamment: un système SPI (Vi Technologie), un appareil de laminographie 3D aux rayons X de marque Nikon, deux machines AOI 3D (Omron), une vague sélective (Ersa), une machine de brasage sélectif semi-automatique (Ersa) ainsi qu’une machine de nettoyage des cartes (Aqueous).
6 M€ de chiffre d’affaires prévus pour 2018
Avec 25 personnes, Micronique devrait, cette année, réaliser un chiffre d’affaires de l’ordre de 6M€ en hausse de 40% par rapport à 2017 (4,3M€). Et la dynamique est excellente : « Dans les 3 années à venir, nous prévoyons de doubler nos effectifs et notre chiffre d’affaires », annonce ainsi le président. Et parce que Micronique a pour objectif de sans cesse améliorer la productivité et la qualité de sa production, elle va maintenant investir dans la numérisation (Big Data) avec, notamment, la mise en place d’interfaces assurant l’interopérabilité des machines de l’atelier ainsi que l’interfaçage aux autres outils informatiques de l’entreprise, et d’un portail Web pour permettre aux clients d’accéder à des informations concernant leurs commandes.