Julie Grollier, physicienne expérimentale et directrice de recherche au CNRS (unité mixte CNRS/Thales à l’université Paris-Saclay), a reçu le prix Irène Joliot-Curie de femme scientifique de l’année. A la frontière entre physique et intelligence artificielle, ses travaux portent notamment sur les circuits électroniques neuromorphiques exploitant les propriétés spintroniques. Elle collabore avec des sociétés comme Thales, Bosch et UBT-Tech afin de créer des puces dédiées à l’apprentissage pour des applications comme le diagnostic médical et l’aide à la conduite automobile.
Créé en 2001 et décerné par un jury constitué par l’Académie des sciences et l’Académie des technologies, le prix Irène Joliot-Curie récompense des femmes scientifiques se distinguant par l’excellence de leurs travaux. Parmi les autres lauréates 2021 figurent Cécile Charrier (prix de la jeune femme scientifique) pour ses activités de recherche sur les synapses, Odile Hembise Fanton d’Andon (prix Femme, recherche et entreprise) qui dirige ACRI-ST (outils de simulation pour la connaissance et la protection de l’environnement), Vittoria Colizza (prix spécial de l’engagement) pour ses travaux sur la propagation des maladies infectieuses émergentes, et Odile Launay (prix spécial de l’engagement) pour son engagement dans la recherche clinique vaccinale.